Le clip de Deadi, « Le voisin du 4ème », est publié en décembre 2020.
Direction : Alexandre Louiset
Production : Beus Bengal
Extrait de Deadi – Tout va

On se (rétro)projette un peu avec cet extrait du premier album de Deadi avec le voisin du 4ème étage. C’est un instantané des (nombreuses) heures passées posé au pied de la tour entouré de tous (ses) petits reptiles à sang chaud (et à attendre) que le voisin du 4ème, ce taré, se décide à faire le grand saut.

Le voisin du 4ème qui a l’honneur d’être la cible du flow deadiesque prend cher. Certains diront qu’il n’a que ce qu’il mérite et que c’est à la hauteur de ses menaces? En tout cas “à chacune de tes menaces de mort, on est mort de rire” rétorque ce clown triste et poète !

S’il n’est pas forcément responsable de tout, de l’ascenseur en panne aux clés de Samir, le voisin du 4ème est en tout cas responsable de ce qui lui arrive. Suicide ou internement, la question reste posée et ouverte. En tout cas, dans le quartier on est dans l’expectative. Et c’est là où le flow de Dylan apporte un je-ne-sais-quoi de puissant dans son texte sur le voisin du 4ème. Un quelque chose de cyniquement tendre (ou de tendrement cynique).

On se quitte sur une conclusion réaliste en forme d’épitaphe. Je pourrais vous dire que le voisin du 4ème, c’est le pire des tarés mais c’est pire. Je dirais plutôt que même le pire des tarés dirait de lui qu’il est taré de’chez taré, c’est dire. Mais comme on dit chez nous : « des fous y’en a toujours eu. Des fous y’en a eu, y’en a et y’en aura toujours plus »

Paroles de « Le voisin du 4ème »

(Refrain)
Posé au pied d’la tour, entouré d’tous mes p’tits reptiles à sang chaud
J’attends qu’le taré du quatrième se décide à faire le grand saut
Ouais, allez, hop
Allez, allez, allez, saute

(Couplet 1)
La lavande a pris cher, il est temps qu’on la venge
C’type a rien dans la tronche, il est temps qu’on la tranche (allez, hop)
Ça pourrait s’arranger mais j’ai pas l’temps d’attendre
On n’aura qu’à dire qu’on a fait ça pour la France
En tout cas, moi, j’dirai que j’l’ai fait pour la France
La France d’en bas qu’en a plus que ras l’cul d’attendre
Que quelqu’un s’décide enfin à l’foutre dans un centre
Ou à l’foutre dans un trou ; on s’en fout, dans un sens

Karim l’a vu faire du feu dans la sente
J’le verrais mieux baiser un d’ses chiens
Pendant qu’un d’ses chiens s’rait en train d’lui baiser la jambe
Dans un plan à faire ber-ger’ un berger allemandUn ophtalmo’ dirait qu’il est louche, n’importe qui dirait qu’il est fou
Les psy’ diraient qu’il est tout sauf irrécupérable, et Jimmie dirait : « Il est où ? »
Il fait qu’nous ramener les schmitts
Il fait qu’nous ramener les schmitts et dire qu’c’était nous


T’es posé, pépère en bas d’la tour
Tout va bien, y’a pas un bruit, tout à coup, t’entends : « Taisez-vous »
Ouais, t’es fou mais oublie pas qu’t’es pas seul, tu t’feras péter la gueule
Le jour où n’importe qui de plus d’six kilos aura décidé d’te péter la gueule
Toi vouloir baiser ? T’es baisé, ma gueule, j’te rappelle qu’t’es pas plus épais qu’ma feuille
Tu vas t’péter la teub’, t’es la preuve que personne devrait baiser sa sœur, bref

Si l’ascenseur est en panne, c’est à cause de lui ; si y’a des enfants qui pleurent, c’est à cause de lui
Si y’a des enfants qui meurent, c’est à cause de lui ; si y’a des enfants si jeunes, c’est à cause de lui
J’irai pas jusqu’à dire qu’tout est d’sa faute mais, si Samir a paumé ses clefs, c’est à cause de lui
Grand, à chacune de tes menaces de mort, on est morts de rire

(Refrain)
Posé au pied d’la tour, entouré d’tous mes p’tits reptiles à sang chaud
J’attends qu’le taré du quatrième se décide à faire le grand saut
Ouais, allez, hop
Allez, allez, allez, saute

Posé au pied d’la tour, entouré d’tous mes p’tits reptiles à sang chaud
J’attends qu’le taré du quatrième se décide à faire le grand saut
Ouais, allez, hop
Allez, allez, allez, saute

(Couplet 2)
Hey, comme on dit chez nous : « Des fous, y’en a toujours eu
Y’en a eu, y’en a et y’en aura toujours »
Comme on dit chez nous : « Des fous, y’en a toujours eu
Des fous, y’en a eu, y’en a et y’en aura toujours »
J’ai toujours su qu’tout ça allait mal se finir
Et qu’on saurait bientôt c’qu’il avait dans la tête
Ça fait bientôt trois semaines qu’il est dans ses délires
Et qu’toute la tess’ hésite à s’garer sous sa fenêtre
Qu’on appelle un médecin, qu’on appelle un prêtre
Ou n’importe qui qui mériterait qu’on l’appelle, et vite

Avant qu’le chat d’Arnaud lui apprenne à ter-sau’
Et qu’il finisse encastré dans sa caisse
J’pourrais vous dire que c’est l’pire des tarés, mais c’est pire
J’dirais plutôt qu’même le pire des tarés dirait d’lui qu’il est taré d’chez taré, c’est dire
Mais, comme on dit chez nous : « Des fous, y’en a toujours eu
Hey, des fous, y’en a eu, y’en a et y’en aura toujours plus »

Paroles de « Le voisin du 4ème » via Genius